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vendredi, 10 septembre 2010

Œuvre d'art fantôme sur le campus de La Doua - Bill Fontana

La réalisation de la ligne de tramway T1 s'était accompagnée à Lyon / Villeurbanne, de la commande de plusieurs œuvres d'art, dont Musical Information Network (2001), une sculpture sonore de Bill Fontana, artiste américain. Celle-ci était diffusée dans les stations, dont celles du campus de la Doua.

Voici un petit extrait du guide de L'art contemporain dans les espaces publics […] :
"À partir de la captation de sons dans dix-huit sites lyonnais, l'artiste diffuse en continu (aux heures de fonctionnement du tramway) des "cartes postales sonores". Ces "instantanés auditifs" sont obtenus par le mixage informatif et programmé de sons captés en direct dans la ville ou pré-enregistrés. Bill Fontana a retenu les sites les plus remarquables de l'identité sonore lyonnaise, pour transformer l'ambiance de chaque station."
(Marianne Homiridis et Perrine Lacroix, L'Art contemporain dans les espaces publics. Territoire du Grand Lyon. 1978/2008, Lyon, éditions la BF15, 2008, p. 192)

Cette œuvre, "immatérielle" (ondes sonores), était assez énigmatique, et étonnait les passagers du tramway, lorsqu'ils la remarquaient.
Au fil des mois, ces "cartes postales" sonores me semblaient un ressassement de clichés touristiques. Il est clair qu'il s'agissait de la "vision" de quelque d'extérieur à la ville, et non de celle de quelqu'un qui la vivrait au quotidien.

De l'œuvre de Bill Fontana, Musical Information Network (2001) vous pouvez écouter un extrait mis en ligne. Car sinon, il n'en reste plus que ceci, beautiful decay du cartel installé en station.

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Une fois de plus se pose la question de l'entretien des œuvres d'art !

© kl loth 2010

13:42 Écrit par kl loth dans art public, de visu | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : bill fontana, sculpture sonore, son, art public, art contemporain |

dimanche, 05 septembre 2010

Une autre de Bachir Hadji, place Morel (inédit de "suivez le guide avec Monsieur Bouton")

"1980. Daniel Buren, Ponctuations. Interventions sur les socles des statues de Lyon et Villeurbanne.

février 2008. Marianne Homiridis et Perrine Lacroix. Guide de l'art contemporain dans les espaces publics 1978/2008

http://www.bureaudesprojets.net/projet9.html

http://www.labf15.org/edit.php

mai 2009 : Monsieur Bouton suit le guide et témoigne de l'art dans les espaces publics sur le territoire du Grand Lyon."

(Michel Jeannès, présentation de l'album photo "Suivez le guide (1)" sur facebook)

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(envoyé par Michel Jeannès, à cliquer pour voir en plus grand format)

Une œuvre très récente de Bachir Hadji, œuvre dont j'ignorais l'existence, place Morel à Lyon 1er, non loin de l'atelier du sculpteur.
Merci pour cette info et cette photo inédite. Il va falloir que j'aille voir ça de près !

02:46 Écrit par kl loth dans art public, ping-pong | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bachir hadji, michel jeannès, monsieur bouton, art public, art contemporain, art |

samedi, 04 septembre 2010

Œuvres d'art sur le campus de La Doua - Bachir Hadji

Sur l'un des murs pignons des bâtiments du campus de La Doua à Lyon / Villeurbanne se trouve accroché un bas-relief de bronze et de laiton, œuvre du sculpteur lyonnais Bachir Hadji.

Voici ce qu'en dit le site de l'INSA :

"En 2004 et 2005, [celui-ci] a travaillé avec le département Biosciences. De ses rencontres avec les chercheurs, enseignants, étudiants est né un bas relief de bronze et de laiton de 2,60 m x 2,60 m, qui illustre les différents âges de la vie humaine ainsi que la richesse et le grouillement de la vie terrestre. Installée sur le pignon du bâtiment de Biosciences, cette œuvre est bien visible de l'avenue Jean Capelle et du tram. Elle a été financée grâce à l'aide de la Région Rhône Alpes et de la DRAC Rhône Alpes."

Comme le montrent les photos ci-dessous, l'œuvre présente un traitement de surface particulièrement raffiné. Mais le rapport d'échelle à l'environnement et au bâtiment me semble peu convaincant. Et la vision latérale montre que la sculpture est mal intégrée à la façade, comme un pendentif…
L'artiste a probablement été limité par le coût de la technique et des matériaux, les contraintes matérielles de l'espace de travail en atelier…

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© kl loth 2006 et 2010 

12:59 Écrit par kl loth dans art public | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, art contemporain, art public, bas relief, sculpture, bronze, bachir hadji, insa |

vendredi, 03 septembre 2010

Œuvres d'art sur le campus de la Doua - Mur passage, 1978 (Alain Lovato)

De l'autre côté de la bibliothèque Marie Curie sur le campus de la Doua à Lyon / Villeurbanne se trouve une œuvre d'Alain Lovato, sculpteur qui a réalisé de nombreuses commandes en art public, dont quatre pour la seule commune de Villeurbanne ; et qui est également très engagé dans la défense des artistes régionaux, puisque président de la MAPRA (Maison des Arts Plastiques Rhône-Alpes).

Cette œuvre intitulée "Mur passage", datée de 1977-85, propriété du FRAC Rhône-Alpes (Fonds régional d'art contemporain), est en dépôt sur le campus depuis mai 2002.

Voici ce qu'en dit A. Lovato : "Solide de conception, les murs sont construits pour enfermer, pour empêcher. Celui-ci n'empêche rien, il est solide, mais ouvert. Par le regard nous pouvons y pénétrer, et physiquement y passer pour aller de l'autre côté, accéder à l'autre espace. C'est un mur porte ouverte, un mur passage vers…" (cf. Marianne Homiridis et Perrine Lacroix, L'Art contemporain dans les espaces publics. Territoire du Grand Lyon. 1978/2008, Lyon, éditions la BF15, 2008, p. 169 ; j'ai recopié le mot "solide" au singulier, tel qu'il figure dans ce livre)

Voilà, j'ai tourné autour, puisqu'une sculpture s'apprécie de tous côtés… et je m'aperçois que je n'ai pas eu le réflexe de traverser le "mur". Et zut !

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02:36 Écrit par kl loth dans art public | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : sculpture, art, art contemporain, art public, la doua, alain lovato, art abstrait |

jeudi, 12 août 2010

Be the first one ! (Dennis Oppenheim versus Lilian Bourgeat)

L'un des principes de base de l'art contemporain est d'innover, d'être le premier et sinon… il vaut mieux avoir de solides raisons, et un bon discours théorique pour reprendre quelque chose qui existe déjà.

Le cône de chantier surdimensionné de Lilian Bourgeat situé à côté de la nouvelle Bibliothèque Marie Curie du campus de l'INSA à Lyon-Villeurbanne a été installé en juin 2010.
Or, faisant des recherches sur le net à partir des équivalents anglophones du "cône de chantier" (
traffic cone, safety cone…), j'ai eu la surprise de découvrir que l'artiste américain Dennis Oppenheim avait lui aussi travaillé sur ce "motif", en installant une série de cinq Safety Cones dans différentes villes des États-Unis, et ce dès 2008.

Néanmoins, le projet de sculpture de Lilian Bourgeat semble dater d'il y a quelques années déjà, car un dossier pédagogique de 40mcube à Rennes, publié en 2006, mentionne une probable intervention de Lilian Bourgeat sur une place publique rennoise en avril 2007, par la pose d'un gigantesque cône de chantier ! (ce projet a-t-il été réalisé ?)
Or à cette date l'artiste français ne pouvait avoir vu les cônes de Dennis Oppenheim qui n'existaient pas encore eux non plus.

Les œuvres de ces deux artistes semblent avoir été conçues en parallèle…
Elles ont néanmoins quelques différences : l'alignement des cinq cônes gigantesques (18 pieds de haut) de Dennis Oppenheim, ça a de l'allure, et ça bascule encore plus dans un autre rapport d'échelle. Mais ils n'ont pas de bandes blanches réfléchissantes…


À voir aussi : les photos des œuvres impressionnantes de Dennis Oppenheim, et une petite vidéo d'information sur les Safety Cones.

vendredi, 30 juillet 2010

Géants…

La démarche de Lilian Bourgeat, auteur du cône de chantier installé depuis environ un mois sur le campus de la Doua à Villeurbanne, se réfère à Gulliver. Or il y a déjà ailleurs dans la ville une autre sculpture sur le thème du gigantisme : il s'agit de la Fontaine des Géants, dans le quartier du Tonkin (Parc de l'Europe - Jean Monnet), qui est une œuvre d'Anne et Patrick Poirier réalisée dans le cadre de la commande publique en 1985 (cofinancement Ministère de la Culture + Ville).
Cette œuvre, semble-t-il beaucoup mieux acceptée par la population, convoque la mythologie antique et les formes d'art du passé. Le gigantisme y est associé à la ruine, la chute… quelque chose de l'esprit des "vanités"…
Curieusement, on retrouve également la forme conique.
Je vous laisse apprécier ce rapprochement.

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© kl loth 2007 et 2010

jeudi, 29 juillet 2010

Dripping vandale sur l'œuvre de Lilian Bourgeat !!!

La sculpture de Lilian Bourgeat récemment installée sur le campus de la Doua a été copieusement aspergée de peintures diverses… On reconnaît quelques influences fort mal assimilées : le dripping (de l'anglais to drip, goutter) façon mauvais élève de Pollock, les empreintes de main, façon préhistoire…

Le cône de chantier surdimensionné n'a pas laissé indifférent… c'est visiblement en tant qu'œuvre d'art qu'il a été contesté, visé, puisque le traitement qu'il a subi se démarque nettement des graffs qui recouvrent usuellement les murs urbains.

Malgré la cohérence de cette œuvre avec son environnement, tant sur le plan formel (les cheminées…) qu'au niveau du sens (le travail, le work "en chantier"…), il semblerait que la population qui fréquente les lieux — pour l'essentiel des étudiants en sciences appliquées, pourtant souvent désireux de devenir eux-mêmes des artistes (eh oui !) —, ne partage pas cette vision d'un art en prise avec la réalité du monde du travail, et qui — c'est mon hypothèse — ne propose pas une alternative au quotidien et à ses perspectives de (no) futur.

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L'une des armes du "crime" :
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et même quelques mètres plus loin…
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photos © kl loth 2010

mardi, 06 juillet 2010

Premières dégradations de l'œuvre de Lilian Bourgeat

"Celui qui voit tout en grand, qui fait peur, impressionne et nous envoie dans un autre univers, celui de Gulliver !!!"
(présentation trouvée sur la
page facebook consacrée à Lilian Bourgeat)

Je me demandais combien de temps l'œuvre récemment installée sur le campus de la Doua à Lyon/Villeurbanne allait rester intacte… apparemment quelque chose comme huit ou neuf jours.
Deux graffitis sont apparus, plutôt orduriers (je vous laisse juger).
L'art et le vandalisme… une longue histoire !

En fait la "citation de Georges Abitbol" est une référence à La Classe américaine ou Le Grand Détournement (1993, écrit et réalisé par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette), un film détournant de nombreuses archives de la Warner, inspiré par Citizen Kane, et où l'expression "monde de merde" tiendrait le rôle du sybillin "Rosebud".

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Les photos ont été prises au flash, à la tombée de la nuit… Le blanc réfléchissant de l'œuvre se révèle inégalement appliqué.

© kl loth 2010

dimanche, 27 juin 2010

Deux cônes de chantier !

Quelqu'un s'est visiblement amusé à confronter l'original et sa reproduction, afin de faire jouer les rapports d'échelle !
Pertinent !

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photos © kl loth 2010

Le cône de chantier

Une nouvelle sculpture vient d'être installée à proximité de la Bibliothèque Marie Curie, sur le campus de l'INSA à Lyon.
C'est la reproduction surdimensionnée d'un cône de chantier (ou cône de Lübeck). Elle s'insère harmonieusement dans l'environnement, tant par sa forme que par son évocation du travail.

En l'absence d'informations sur l'auteur, j'ai tout d'abord pensé qu'il s'agirait d'une œuvre d'Étienne Bossut, qui moule, reproduit fréquemment des objets du quotidien, dont des bidons ou des cabanes de chantier (que l'on peut voir par exemple sur un rond-point de Villeurbanne). Mais il ne modifie pas la taille des objets…

On peut penser également à Claes Oldenburg, qui reproduit des objets du quotidien à une échelle géante, mais c'est peu probable car ses œuvres ont un caractère ludique plus affirmé, et sa côte sur le marché est particulièrement élevée.

Après renseignements pris par Michel Jeannès — que je remercie chaleureusement —, l'auteur est trouvé : c'est Lilian Bourgeat ! L'artiste est effectivement coutumier des reproductions gigantesques d'objets quotidiens.

La bibliothèque vient d'être construite, et les programmes de construction d'ouvrages publics prévoient obligatoirement qu'un pour cent du budget soit consacré à la création ou à l'achat d'une œuvre d'art.
Est-ce dans ce cadre que cette œuvre a été réalisée ?
(cf. "1% artistique")

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photos © kl loth 2010

vendredi, 18 juin 2010

Une autre bête !

Un nouvel animal fort étrange, Le Dragon, créé par Niki de Saint-Phalle, s'installe sur le parvis de la gare de Metz…

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photos © kl loth 2010

lundi, 14 juin 2010

"La Jeune Fille Recluse"

Les Ouvrages de Jeune Fille Recluse sont mes premiers travaux artistiques, réalisés pendant les trois dernières années de mes études aux Beaux-Arts..

Et comme ça date un peu, que beaucoup de choses ont changé depuis, incluant ma propre évolution, j'ai souhaité en repréciser le contexte, dans un nouveau texte d'introduction, dont l'écriture fut laborieuse en raison de ma vie hachée, éparpillée…

Voici donc ce texte enfin en ligne sur kl-loth.com, à voir ICI !

10:24 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : kl loth, art, art contemporain, livre |

jeudi, 20 mai 2010

Are you human ? (Aram Bartholl)

Aram Bartholl, artiste, a réalisé un travail intéressant sur les "captcha" ("capture" ?), les codes images de lettres et chiffres mélés destinés à prouver que c'est bien un humain qui écrit, et non un robot (!)…
(d'après Alexandre Hervau, "Êtes-vous humain", liberation.fr, 20/05/10)

dimanche, 09 mai 2010

Le "book" de kl loth

Je m'applique ces dernières semaines à me constituer ce qu'on appelle un "book" d'artiste, ou plutôt un nouveau book, car j'en avais déjà réalisé par le passé. En complément des informations et documents déjà publiés sur le site d'archives kl-loth.com, dont le but est de montrer de façon exhaustive mon travail artistique, le book, lui, vise à donner un aperçu plus "synthétique" de ma pratique.

Voici donc le texte d'introduction, tentative de synthèse de mes préoccupations de ces dernières années.


KL LOTH mène actuellement une pratique hybride associant écriture, photographie et le support internet.

Ses thèmes de prédilection sont l’affectif, essentiellement la relation amoureuse, ainsi que le rapport au quotidien.

S’intéressant au vécu de chacun, à la circulation des émotions, l’artiste collecte des phrases, des images issues de la rue, des lectures ou des médias. Puis sélectionne, agence, rédige et met en forme, opérant souvent un “arrêt sur phrase”.

Un « arrêt sur phrase » qui incite à prendre le temps de s'interroger sur des phrases en apparence banales, dont la richesse sémantique, l'ambiguïté voire l'ambivalence, sont peu à peu révélées… ouvertes à la projection par chacun de son histoire personnelle.

Une volonté de maintenir la présence du vécu affectif (vie privée, intime) malgré un contexte actuel qui prône la vie en « solo » et où de plus en plus de personnes subissent une situation de précarité affective, et n'ont plus pour seule définition identitaire que leur statut par rapport au marché du travail et leur éventuelle capacité à consommer.*

Une approche de la relation inter-individuelle, en intervenant par petites touches sur différents aspects du vécu affectif, en mettant en tension différentes émotions : intensité, bonheur, excitation, doute, désespoir… un questionnement des dialogues, des interactions, jeux de séduction et de pouvoir (manipulation ?)… tout en revisitant les clichés amoureux (St Valentin…).

Les phrases choisies sont mises en scène et en subjectivité par l'usage de la couleur, et souvent confrontées à des photographies qui en précisent ou en perturbent le sens.

Le site intimate-words.net est à ce jour la destination principale de ces travaux, complété de documents préparatoires et de pistes de réflexion.

Une série de cartes postales est éditée au sein du réseau d'artistes cARTed, constituant en quelque sorte des outils relationnels que chacun peut se réapproprier.

En parallèle KL LOTH tient un blog consacré à la vie quotidienne : Daily Life.**

Simultanément KL LOTH tient un blog consacré à son expérience de la vie quotidienne : Daily Life.

Tout à la fois un carnet de notes d'artiste et un projet spécifique, Daily Life consigne grands et micro-événements du quotidien, observations de la vie en milieu urbain, citations, récensions, réflexions sur l'art, ou plus généralement les comportements humains…

C'est aussi un terrain d'expérimentation, un exercice de la spontanéité, ouvert tant aux aléas qu'à l'interactivité avec des lecteurs ou collègues artistes et écrivains, qui constituent autant de sources d'inspiration.

(Plus d'informations sur kl-loth.com, site d'archives, work in progress, qui regroupe l'ensemble des travaux artistiques et littéraires, présents et passés, souvent commentés, documentés et contextualisés)

* Ce paragraphe bien que cohérent dans ce texte est néanmoins hors-sujet par rapport à la fonction du book.
** Phrase modifiée.

01:51 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : book, art, art contemporain, communication |

lundi, 12 avril 2010

Mise à jour sur kl-loth.com !

La mise à jour de mes archives sur kl-loth.com se poursuit petit-à-petit ! (gros boulot)

C'est au tour de mon exposition à la Mapra (Maison des Arts Plastiques Rhône-Alpes) d'être mise en ligne.
Bon… c'était en 1998 et c'est loin maintenant, et loin de mes préoccupations actuelles.

Voici les fichiers :
l'affiche de l'exposition et le texte de présentation de 1998
l'accrochage de l'exposition et le commentaire de 2010
Les Coups de bâton de Saturne (installation, 1998)
In Situ Palais Saint-Pierre (installation, 1998)
les documents préparatoires

01:30 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : kl loth, art contemporain, archive, art, exposition, mapra, installation, dessin |

jeudi, 04 mars 2010

Signe de signe (Michel Jeannès)

Ma participation à la revue Chos'e n° 3 (pp. 60-61) interpelle le lecteur.
Michel Jeannès a répondu !

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01:40 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre, ping-pong | Lien permanent | Commentaires (59) | Tags : kl loth, michel jeannès, chos'e n° 3, art contemporain, revue, signe |

lundi, 22 février 2010

La vigilance de Monsieur Bouton

Michel Jeannès, le chargé de projets artistiques du collectif La Mercerie, est probablement familier aux lecteurs de ce blog. Intervenant depuis plus de dix ans à la Duchère à Lyon, il a été surnommé "Monsieur Bouton" par les habitants du quartier en question. En effet, partant du plus petit objet culturel commun, le bouton, il a suscité de nombreux témoignages d'habitants, mettant au jour un important matrimoine méconnu.
Désormais il met fin à cette expérience (en ce qui concerne la Duchère) et en explique les raisons dans un article paru dans
Le Progrès du 18 février 2010. Cette prise de position touche fondamentalement à la place de l'art dans notre société. À lire attentivement !

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(cliquer pour voir en plus grand)

 

vendredi, 19 février 2010

Les images de frange de C. Loth (Patrick Beurard)

Je viens de redécouvrir ce texte de Patrick Beurard consacré à des travaux artistiques désormais assez anciens, éloignés de mes préoccupations actuelles. Il est inédit à ce jour.
On y trouve un éclairage particulièrement intéressant sur mon rapport à la langue et à ma région d'origine, entre France, Luxembourg et Allemagne !
J'en publie donc ici les extraits qui sont toujours d'actualité.

(à consulter en entier sur le site kl-loth.com)


Les Images de frange de Catherine Loth

[…]

Pour saisir ce que Catherine Loth veut faire, il faut, qu'on le veuille ou non, revenir au biographique. […]

L'expérience s'engage autour d'une "reconstitution de l'adolescence"1 que Catherine Loth paraît ne pas avoir vécue, soit que l'activité ludique ne l'intéressât alors pas, soit qu'il n'y eut guère d'enfants autour d'elle. Il émane, au delà de ce regard sur l'enfance ("le retour introspectif sur le passé"2) l'amère révolte qui s'identifie à celle de la Lorraine (allemande) face à laquelle l'activité artistique est en somme le recours pour soulager l'angoissante culpabilité3. Car l'histoire de cette région - une "psychanalyse de la Lorraine" en dénouerait les nœuds - relève d'un refoulement permanent.

Où l'on prononce "Mez" pour éviter le Metz trop allemand, le refoulement est celui de la langue maternelle (germanique) d'abord. L'enfance de Catherine Loth, entourée d'une famille originaire de Sierck (point frontière avec l'Allemagne) et du Luxembourg, est imprégnée d'une langue dialectale francique et d'un français rempli de régionalismes4.

Catherine Loth n'a pas appris l'allemand*. Ses phrases portent souvent l'empreinte d'hésitations, de ruptures** qu'on observe auprès des personnes confrontées à une langue dominante qui ne leur appartient pas. Il y a chez C.L. le sentiment amer d'une occultation d'une part d'elle même, arrachée par proscription, transmise comme un gène5.

Dans cette Lorraine frustrante où elle n'a guère sa place, elle accomplit ses actes terroristes : "en tant qu'être classé, j'essaie d'accomplir ma vengeance, en possédant - dominant moi-même un univers de choses classées - ordonnées - rangées qui ne peuvent bouger de la place que je leur ai assignée : la réduction au silence des objets"6***.

Au terme de ce travail, restera-t-il un autre recours que l'exil pour échapper au ressassement ? Le hasard, plutôt que de la conduire à Paris, ou à Londres […] l'amène à Lyon. Privée des images qui composaient son passé, elle se familiarise avec une forme d'exode7 qui efface peu à peu les excroissances aplanies par privation de nourriture, mais révèle une identité dont elle n'avait jusqu'alors pas conscience.

Son séjour en Allemagne est d'abord boulimique. Elle renoue avec l'imagerie de l'enfance (les silhouettes décorant les murs ou brodées dans le lin ; les carreaux de faïence des cuisines) se les approprie, les intègre dans un travail qui devient peinture puisque son langage aspire à ressembler au propos commun, de la même façon qu'elle s'efforce de parler correctement - en vain - la langue qu'elle entend. Pour davantage s'octroyer le droit à la figure, elle traite de l'image-cliché ; et bien entendu, des figures qui hantent la peinture allemande : celles de Caspar David Friedrich, qu'elle aborde en peintre français appliqué. Car Catherine Loth est française. […]

Actuellement encore, Catherine Loth, abritée par la certitude d'appartenir à un lieu mental dorénavant localisé (la frange française, son écart) conjure les forces de la compulsion, convoque un équilibre entre les différentes strates qui l'habitent. […] Tentant la translation de ses origines dans sa démarche présente, C.L. atteint à la notion de frontière et de lisière ; elle perpétue l'acte hérétique dont la peinture paraît vouloir apaiser les effets. Le travail de C.L. apporte un mode de réponse à la question de savoir qui nous sommes, d'où nous venons, quel paysage historique nous marque de son sceau et comment nous voient ceux qui, aux confins du territoire, sont aptes à se retourner pour nous regarder, de la ligne périphérique, c'est-à-dire de l'extérieur presque.

Patrick Beurard (octobre 1984)

1 Catherine Loth, Ouvrages de Jeune Fille Recluse, Lyon, éd. MEM/Arte Facts, 1982, note 378.
2 ibid, note 301.
3 Le nom d'emprunt de C.L. est Lothringen : Lorraine, en allemand.
4 que l'on ne réduise plus ce terme aux phénomènes québécois et wallon laisse présager un bouleversement des sciences humaines qui reconnaîtraient au créateur français des spécificités régionales.
5 C.L. raconte, non sans excès, comment son grand-père né dans la Lorraine de Guillaume, instituteur de la IIIe République du jour au lendemain, dut ne plus prononcer un mot d'allemand dans sa classe, sous l'injonction de l'inspecteur primaire muté de Marseille.
6 ibid, note 337.
7 "Cette vieille sensation d'étrangeté partout où l'on va", ibid, note 338.

Notes de kl loth (2010) :
* Je l'ai appris depuis, incomplètement…
** En parlant en français.
*** Là il y a une confusion : cette note concerne le personnage fictif de la Jeune Fille Recluse, c'est elle qui s'exprime, et non son auteur C. Loth.

02:34 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre, Metz encore | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : kl loth, art, art contemporain, lorraine, langue, culture, allemagne, france, luxembourg |

dimanche, 14 février 2010

Saint-Valentin

À découvrir en plein écran :
LOVE TORN... (clin d'oeil au "LOVE" de Robert Indiana / thinking of Robert Indiana's "LOVE", 2010)

à redécouvrir :
La Question fondamentale (2 écrans à cliquer, 2009)
LOVE / LOTH (2008)
Be My Valentine (4 écrans à cliquer, 2007)
et "From Me To You", la série de cartes postales explorant la relation entre expéditeur et destinataire (depuis 2002)

Bonne journée

01:04 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre, love | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : saint-valentin, kl loth, art contemporain, amour, rupture, déchirure |

jeudi, 11 février 2010

À poil l'artiste !

À poil Pinturault !*
Euh… à poil Ben !

Cette publicité aguicheuse annonce la prochaine exposition rétrospective consacrée à l'artiste Ben Vautier, jeune monsieur de 74 ans, au Musée d'art contemporain de Lyon, à partir du 3 mars prochain.
Cette exposition qui sera la plus importante jamais consacrée à cet artiste devrait permettre de découvrir tant de choses que la comparaison avec une mise à nu est proposée.
Le terme de strip-tease renvoit à la fois au monde de la publicité (le teasing…), à la séduction, et à une métaphore de beaucoup de pratiques artistiques.
Il y a par définition une dimension exhibitionniste chez l'artiste, puisque exhibition est le mot anglais pour "exposition".
Et la pratique artistique, du moins lorsqu'on s'y implique vraiment et que l'on travaille à partir de soi, est une sorte de mise à nu, souvent une mise en danger…
Parfois aussi la mise à nu est à comprendre au sens littéral, physique… il y a de nombreux exemples.

La métaphore du strip-tease m'interpelle… Lors du passage de mon diplôme de fin d'études aux Beaux-Arts (DNSEP), qui était alors une heure environ de huis-clos avec plusieurs examinateurs, l'un d'eux avait employé ce terme (était-ce à cause du contenu des "cahiers-journaux" ?)
Quant à la mise à nu physique, j'y avais aussi cédé lors de la publication du premier Cahier de Leçons de Choses, sans me poser de questions, pour le fun.

En tout cas, c'est un terme bien choisi, car il rappelle que la "mise à nu" dans le contexte créatif, doit être mise en scène à l'attention d'autrui, et maîtrisée, pour permettre à l'artiste de surmonter sa mise en danger (vaste programme).

* Oh les vilains !

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article et photo © kl loth 2010

À voir aussi, le site de Ben Vautier, et les produits dérivés (attention aux contrefaçons !) dans les boutiques de musée et les bonnes papeteries…

22:47 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : art, art contemporain, ben, strip tease |